mercredi 18 mai 2011

La puissance du fou rire

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Pourtant l'ambiance était sérieuse, très sérieuse même, avec un brin de trac dans l'air. Une première partie de concert correctement assurée, la seconde bien que plus complexe promettait. Mais voilà, une petite erreur de ma part, un problème de diction, un mot égratigné suivi d'un subtil grognement de mécontentement met ma voisine en émoi alors que tel le chat, je retombe sur mes pattes et poursuis. MAIS ladite voisine, sous pression, démarre... tout d'abord imperceptiblement (pour le public) en continuant à chanter.

Je me ferme à son dérapage en me concentrant sur my english song. BUT le fou rire s'empare d'elle et lentement, petit à petit, il gagne du terrain. Il me devient difficile d'ignorer le tressautement de ses épaules, son souffle hoquetant. Mais je tiens bon et je chante, je chante... avec un sourire qui en dit long ! Le fou rire n'a pas dit son dernier mot, il monte en puissance, avance inexorablement telle une vague dévastatrice. C'est une déferlante qui s'abat sur ma voisine qui est obligée de se retourner,  la main plaquée sur la bouche... et moi je chante, je chante, les yeux pleins de larmes, grimaçant pour retenir cette envie incontrôlable, irrépressible de m'esclaffer.

Le final du chant assuré stoïquement par l'ensemble (- 2 !) viendra mettre fin à notre calvaire. Que ces 3 minutes m'ont parues interminables !

Ne JAMAIS sous-estimer la force, la puissance du fou rire. Son pouvoir est infini. Quel que soit le lieu, quelles que soient les circonstances, quel que soit l'enjeu, une étincelle suffit à lui faire prendre corps. Et je suis un détonateur !
(pardon Elsa...)
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3 commentaires:

  1. Rien qu'à te lire j'ai envie de rire ;o) tu as réussi à chanter quand même ;o) bravo !!!

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  2. Expérience terrible et en même temps ça fait tellement de bien!

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  3. le malaise du fou rire à gérer...et en même qu'est-ce que c'est bon!

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